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Volontaires à Constantine
16 mars 2013

Brèves Constantinoises

Quelques surprises des derniers jours :

 

Dans les crèche

Dans la classe des 5 ans, un petit garçon aux yeux bleux pétillant me dit à la fin de la matinée (en arabe) : « Quand je serai grand, j'irai en France, et je viendrai chez toi », avec un grand sourrire. Si jeune... ça fait un peu mal au coeur. En attendant il pourra toujours aller au magasin qui s'appelle « Sans visa »!

Dans la classe des 4 ans, c'est activité découpage de journaux. Une petite fille a découpé un portrait de François Hollande. Je lui demande qui c'est. Elle répond sûre d'elle : « Boutflika ! » .... la réconciliation par la base ?

 IMG_2403

 

Dans les bus :

Dans le bus normal, pour la première fois, je vois un homme lit un livre. Je ne suis donc plus la seule !

Le journal est un peu plus fréquent, par contre. Par-dessus une épaule, mon oeil est accroché par une phrase. « 'Heureux les simples d'esprit'. Proverbe français. ». Ah bon, les français s'inspirent de l'Evangile maintenant ?!

Dans le bus étudiant, un jeune homme et une jeune femme se tiennent la main ! Ils font des efforts pour paraître naturels, mais autour tout le monde a l'air bien gêné.

Encore plus étonnant, dans notre quartier (et donc à l'air libre, à la vue de tous) je vois deux assez jeunes gens (18 ans environ) marcher en se donnant la main.

Mais tout fout le camp ! A moins que ça soit le printemps qui arrive...

IMGP6761

 

Eh oui, un jour de la semaine dernière soudainement, s'est levé un grand vent chaud venu du Sud... qui a transformé notre vie ! Il ramenait avec lui une telle quantité de poussière qu'on ne voyait plus le soleil, et il avait une telle force qu'on a cru que notre appartement allait s'envoler. Le soir en passant sur la place du théâtre nous avons assisté à un spectacle surréalisto-post moderne tout à fait étonnant. Il faut s'imaginer une place pavée déserte, éclairée par des réverbères à l'ancienne, un théâtre et des batiments à la française, devenu ce soir-là le décor d'un féérique ballet... de sacs plastiques ! qui emplissaient la place et la ville de volutes vertigineuse tout à fait charmantes. Leçon de sublimation.

A partir de ce jour, Oudelali, le froid s'en est allé ! Ah, ce sentiment de revivre... fini l'impression de se coucher dans une chambre froide (idem pour le lever, la douche)... Bienvenue à la verdure qui retapisse le paysage, aux fleurs qui soudain jaillissent de partout! Et cachent presque les détritus! !

Et ça se fète, avec les gâteaux qu'il se doit : les « brag » (« losange »), dont il faurait se méfier en cette période maigre...

Dans une ville à côté, plus haute que Constantine encore, la tradition veut que tout le monde sorte 'piqe-niquer' dehors, avec un panier rempli de brags, de lait. Sympathique tradition.

 IMGP6755

 

En attendant, à Constantine, cette chaleur nous a permis quelque chose d'inimaginable : prendre un thé sur une terrase, devant le paysage magnifique des montagnes alentours. Pour moi ce fut la redécouverte de ce concept de « prendre un verre dehors », eh oui, en dehors de cette place, qui réouvre, point de femme dans les cafés... Cela nous a permis de faire une pause entre un récital de poésie au palais du Bey, et un spectacle sur des contes paysans de corrèze au CCF. Avalanche de propositions culturelles, une fois n'est pas coutûme (mais vraiment pas). Bref une journée très dépaysante.

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Depuis, on a eu re-l'hiver, re-le printemps, re-l'hiver. C'est l'occasion de se réjouir plusieurs fois, me direz-vous. 

 

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